Conférences « Picasso. Sculptures »
Conférence inaugurale « Picasso. Sculptures » avec les commissaires de l’exposition
Mardi 30 mars 2016
Animée par Virginie Perdrisot, conservatrice chargée des sculptures, de la collection personnelle et des peintures (1922-1937) et commissaire de l'exposition et Cécile Godefroy, historienne de l'art et commissaire associé.
La conférence propose d'interroger la notion de reproductibilité de l'œuvre sculpté de Picasso à partir d'une sélection de sculptures comme les plâtres de fonderie et les bronzes de « Tête de Femme (Fernande, 1909) », la série des six Verres d'absinthe (1914), exceptionnellement réunis à l'occasion de l'exposition, les tirages en ciment de l'Exposition internationale des arts et techniques dans la vie moderne de 1937, créés à partir des plâtres de Boisgeloup, ou les Baigneurs en bronze de 1956. Ce sont ces multiples qui, exposés publiquement, et reproduits très tôt dans la presse spécialisée, les ouvrages et les catalogues, ont offert, avant la rétrospective « Hommage à Pablo Picasso de 1966-1967 » au Petit Palais, un premier rayonnement international à la sculpture de l'artiste.
Conférence sur le « Monument à Apollinaire »
Mardi 7 juin 2016
Animée par Cécile Godefroy, historienne de l'art et commissaire associée de l'exposition « Picasso. Sculptures », Virginie Perdrisot, conservatrice chargée des sculptures, de la collection personnelle et des peintures (1922-1937), commissaire de l'exposition « Picasso. Sculptures » et Peter Read, professeur, University of Kent. Parmi ses publications : « Picasso et Apollinaire. Les métamorphoses de la mémoire 1905-1973 », Paris, Nouvelles éditions Jean-Michel Place, 1995.
À la suite de la commande en mai 1921 de la Société des Amis de Guillaume Apollinaire pour l'érection d'un monument en hommage au poète disparu, Picasso réalise plusieurs projets sous forme de maquettes destinées à recevoir une traduction monumentale. L'exposition « Picasso. Sculptures » met en lumière les différentes propositions soumises par l'artiste au comité, dont les sculptures en fil de fer, réalisées en 1928. Ensembles de lignes droites, coudées ou arrondies, réalisés en fil de fer soudés en des points particuliers, ces sculptures intitulées Figures sont nées d'une série d'études graphiques, où dans une constellation de points reliés entre eux, la figure dialogue avec l'espace. Dans ces sculptures du vide et de la transparence, véritables « dessins dans l'espace », Picasso semble répondre au souhait de l'Oiseau du Bénin, double de l'artiste dans la nouvelle d'Apollinaire, « Le Poète assassiné » : « il faut que je lui sculpte une profonde statue en rien, comme la poésie et la gloire ». L'une de ces maquettes fut agrandie en 1985 pour l'ouverture du Musée Picasso-Paris et est à nouveau visible dans le jardin du musée à partir de l'ouverture de l'exposition « Picasso. Sculptures » le 8 mars 2016.