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Portrait Bintou Dembélé copyright Christophe Raynaud De Lage
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© Christophe Raynaud De Lage
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Portrait Bintou Dembélé copyright Christophe Raynaud De Lage
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12 septembre 2025

Les Hybrides - Bintou Dembélé : En mode marron

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Portrait Bintou Dembélé copyright Christophe Raynaud De Lage
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LES HYBRIDES

À compter de septembre 2025, à l’occasion des 40 ans du Musée national Picasso-Paris, l’institution culturelle ouvre une saison de 10 événements de spectacle vivant autour d’une nouvelle ligne de programmation culturelle nocturne. Bintou Dembélé, Rocé, Carmel Loanga, Koki Nakano, Andy4000... sont autant d’artistes qui viendront animer les Hybrides !

L’événement est complet.
Le bouquet final du premier rendez-vous des Hybrides avec Bintou Dembélé se tiendra dans le jardin du musée Picasso, accessible sur présentation du billet d’entrée du musée.

Bintou Dembélé

Vendredi 12 septembre à partir de 19h

Le Musée national Picasso-Paris est heureux de lancer Les Hybrides, une nouvelle programmation culturelle où le spectacle vivant entre en dialogue avec l’art ! Rendez-vous le 12 septembre pour une première soirée exceptionnelle avec Bintou Dembélé !

LES HYBRIDES - Bintou Dembélé - En mode marron

 

Présentation

Figure majeure du hip-hop en France, Bintou Dembélé révèle et perpétue le parcours singulier d'une histoire des cultures contestataires. Elle développe sa démarche artistique à partir des territoires périphériques et de la marge, incarnant des mémoires rituelles et corporelles.

Ses projets et collaborations sont pluriels : du monde opératique (notamment autour des Indes Galantes de Jean-Philippe Rameau, avec Clément Cogitore) à l’espace muséal (Centre Pompidou, Palazzo Grassi, Palais de la Porte Dorée…) en passant par le clip (Grand Corps Malade), elle s’autorise à transcender les frontières de l’art et de la culture. Soucieuse d’articuler création et recherche, elle entretient aussi des échanges féconds avec des universitaires comme Mame-Fatou Niang (directrice du Center for Black European Studies and the Atlantic Carnégie Mellon- Pittsburgh) et Noémie N’Diaye (Professeur agrégé de littérature anglaise-Laboratoire Black Baroque-UChicago).

Chorégraphe multiforme, Bintou Dembélé convie pour cet événement à l’Hôtel Salé les artistes fidèles à sa démarche artistique sur la pensée et la danse marronnes. La chanteuse Célia Kaméni, le performeur Michel Onomo dit Meech et le compositeur-musicien Charles Amblard dénouent à ses côtés un dialogue entre polyphonie rythmique, minimalisme et circularité par la vibration. À partir de la relation corps-âme-esprit s’offre à vous une poétique du refuge.

Bintou Dembele

Bintou Dembele

G.R.O.O.V.E 2023 @ Christophe Raynaud de Lage

Distribution :

Conception Bintou Dembélé
Danseur Michel « Meech » Onomo
Création musicale Charles Amblard
Chant Célia Kameni
Costume Annie Melza
Lumière Laurent Patissier
Son Vincent Boissonnet

Projection dans l'auditorium

1/ CECI N’EST PAS UNE PERFORMANCE // Ana Pi // 03’30 // 2017

Les danses de rue nous renseignent, en mouvement, sur l’histoire des métropoles, de la moitié du 20ème siècle à nos jours. De quel endroit exactement de ces villes émergent-elles ? Cette question est parfois oubliée aujourd’hui avec la frénétique puissance de l’ère web, ses réseaux sociaux et ses diverses plateformes de partage. Cependant, il est indispensable, pour comprendre la complexité de cette production de gestes, de reconnaître la place des zones périphériques en tant que lieu premier d’invention de ces formes.

3/ Teru Kuthu // Féroz Sahoulamide // Production Ateliers Médicis // 07’33 // 2021

De quoi le Dappan Kuthu est-il le nom ? Teru Kuthu : La rue qui frappe...

Feroz Sahoulamide mène une recherche autour du Teru Kuthu , une danse indienne née dans les rues sans pavés,du Tamil Nadu ( Etat du sud de l Inde) pratiquée à l’origine par la classe la plus stigmatisée de la société indienne.

6/ -s/t/r/a/t/e/s- // Bintou Dembélé // 07’ // 2020 Production // Centre Pompidou-Metz, La structure Rualité

Le film -s/t/r/a/t/es- a été réalisé en 2020 lors des 10 ans du Centre Pompidou-Metz, dont Bintou Dembélé fut l’une des artistes invités. Il déploie les mémoires de l’histoire populaire de la région Lorraine, à travers le dialogue des artistes et des lieux emblématiques comme la cathédrale de Metz construite en 1220, les mines de Wendel dont l’histoire est liée à la première vague d’immigration nord-africaine, les Hauts Fourneaux d’Uckange, bastion de la sidérurgie, le Fort de Saint Quentin habité par les fantômes de la première guerre mondiale. Stomp rythmés, gestes circulaires, prise d’espace font résonner les strates du passé et les libèrent au présent en convoquant un esprit de résistance des bas-fonds. La musique accompagne ce processus, créant des échos, des liens entre organique, vivant et minéral selon une dynamique de lyannaj décrite par Edouard Glissant : allier, rallier, lier, relier, relayer tout ce qui se trouve désolidarisé.

INFORMATIONS PRATIQUES :

  • Vendredi 12 septembre à partir de 19h
  • Réservation obligatoire
  • Tarif : 20 euros (droit d'entrée au musée inclus)
  • Tarif réduit : 15 euros (droit d'entrée au musée inclus)

La programmation : les Hybrides du Musée national Picasso-Paris

Picasso a été un observateur aigu de la ville, de ses quartiers populaires, de son cosmopolitisme, amoureux du cirque, des saltimbanques, habitué des cafés, des cabarets. Il joue très tôt, aux côtés d’Apollinaire, de Satie ou de Prévert, sur les registres de la culture populaire et de la culture savante, de l’hybridation des expressions et des cultures.

C’est fidèle à cet artiste, dont il abrite la plus grande collection au monde, que le Musée national Picasso-Paris propose une nouvelle offre d’arts vivants urbains – musique, danse, performances –, à travers des pratiques contemporaines pointues, permettant d’explorer l’idée d’hybridité, d’une contamination entre arts de la rue et arts institutionnels, entre traditions classiques ou vernaculaires, d’ici et d’ailleurs.

Bintou Dembélé, Rocé, Carmel Loanga, Koki Nakano, Andy4000... chacune de ces Hybrides sera l’occasion de profiter d’événements musicaux et chorégraphiques d’exception, conçus de manière inédite par des artistes reconnus, pour et dans le cadre patrimonial unique de l’Hôtel Salé, tout en bénéficiant d’un temps privilégié pour admirer les expositions ou les oeuvres de la collection permanente du musée.

« Ce projet s’inscrit dans une volonté forte : faire dialoguer des champs artistiques et culturels qui, longtemps, ont évolué en parallèle, voire en marge les uns des autres. Nous souhaitons créer un espace de rencontre entre les arts vivants et les arts plastiques, entre les esthétiques populaires et les institutions, entre les pratiques enracinées dans les cultures urbaines et le patrimoine muséal.

À travers cette programmation, nous revendiquons une forme de créolité — au sens d’Édouard Glissant —, une pensée du métissage, de l’hybridation, du croisement des langues, des rythmes, des corps et des imaginaires. Il ne s’agit pas de juxtaposer les disciplines, mais de faire émerger des formes nouvelles issues de leur friction, de leur dialogue.

Un tel programme trouve un écrin idéal dans un musée dédié à Picasso, artiste qui n’a cessé tout au long de sa carrière et de sa vie d’explorer les marges : il s’est toujours intéressé aux populations exclues de la société, a participé au développement de mouvements artistiques majeurs pour les avant-gardes... C’est cet esprit d’ouverture, de porosité que nous voulons réactiver aujourd’hui, en y intégrant toute la vivacité des expressions artistiques actuelles.

Nous voulons aussi affirmer une place centrale pour les artistes femmes. Là encore, nous pensons que faire entendre des voix de femmes puissantes prend tout son sens dans un lieu marqué par la figure de Picasso, alors qu’il incarne une histoire de l’art qui a longtemps été racontée au masculin – et que le Musée national Picasso-Paris s’emploie à interroger depuis plusieurs années avec rigueur et engagement. Ce geste symbolique est aussi politique, au sens étymologique du terme : il s’agit d’agir pour la cité, pour le bien commun.

Avec cette programmation, notre ambition est double : offrir une riche expérience sensorielle et intellectuelle, à la croisée des arts, et inviter une nouvelle génération à franchir les portes du musée. Créer du lien, ouvrir des perspectives, bâtir des ponts. Et d’une certaine manière faire société par les Arts.. »

Olivier Bassuet, programmateur de la Saison 2025-2026.