Image
Pablo Picasso, Le Baiser, 1925, Huile sur toile, 130,5 x 97,7 cm, Musée national Picasso-Paris
Image
Pablo Picasso, Le Baiser, 1925, Huile sur toile, 130,5 x 97,7 cm, Musée national Picasso-Paris

Chefs d'oeuvre

de la collection

Le Baiser, 1925

1925
Image
Pablo Picasso, « Le Baiser », 1925, Huile sur toile, 130,5 x 97,7 cm, MP85, Musée national Picasso-Paris
Image
Pablo Picasso, « Le Baiser », 1925, Huile sur toile, 130,5 x 97,7 cm, MP85, Musée national Picasso-Paris
Légende
Pablo Picasso, « Le Baiser », 1925, Huile sur toile, 130,5 x 97,7 cm, MP85, Musée national Picasso-Paris

En 1925, alors que le « Manifeste du surréalisme » est paru l'année précédente et qu'André Breton, chef de file du groupe, rend hommage dans son article « Le surréalisme et la peinture » au rôle précurseur de Picasso, celui-ci crée une œuvre exceptionnelle et déroutante par ses formes enchevêtrées et ses couleurs stridentes: « Le Baiser ».

La jeune génération révolutionnaire des surréalistes, nourrie de psychanalyse et inspirée par les arts extra-occidentaux, semble provoquer une forme de libération dans l'art de Picasso. Les parures et les masques océaniens aux couleurs vives et aux formes ondulantes se retrouvent ici dans les aplats roses, bleus, verts, jaunes, blancs, délimités d'un épais cerne noir et aux motifs presque radiographiques, qui révèlent des corps se confondant jusque dans la fusion. Les deux bras longs et forts de l'homme enserrent le corps de la femme : ses pieds aux orteils écartelés ne touchent plus le sol, elle devient prisonnière de l'étreinte. Une unique bouche réunit les deux amants dans l'érotisme violent du baiser, préliminaire sexuel intense où le nez-sexe masculin et la bouche-sexe féminin sont irrépressiblement attirés et repoussés l'un par l'autre.