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Pablo Picasso, « Nature morte à la chaise cannée », 1912, Huile sur toile, 29 x 37 cm, Musée national Picasso-Paris, MP36
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Pablo Picasso, « Nature morte à la chaise cannée », 1912, Huile sur toile, 29 x 37 cm, Musée national Picasso-Paris, MP36

Chefs d'oeuvre

de la collection

Nature morte à la chaise cannée

1912
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Pablo Picasso, « Nature morte à la chaise cannée », 1912, Huile sur toile, 29 x 37 cm, Musée national Picasso-Paris, MP36
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Pablo Picasso, « Nature morte à la chaise cannée », 1912, Huile sur toile, 29 x 37 cm, Musée national Picasso-Paris, MP36
Légende
Pablo Picasso, « Nature morte à la chaise cannée », 1912, Huile sur toile, 29 x 37 cm, Musée national Picasso-Paris, MP36

La « Nature morte à la chaise cannée » est un jeu intellectuel, un « trompe-l'esprit », comme le dit Picasso. Elle intègre à sa forme circulaire deux éléments singuliers: une corde et une toile cirée, au motif de cannage de chaise.

Tableau ou simple objet ? Assemblage ? Collage ? La « Nature morte à la chaise cannée » marque une nouvelle évolution du cubisme, dont on retrouve différents éléments conceptuels: les lettres JOU, pour « journal » ou « jouer », les signes plastiques de la pipe, du verre, de la bougie et du couteau ; le désordre hasardeux qui semble régner est contenu par la corde. Celle-ci évoque la cordelette décorative d'un guéridon au plateau amovible qui se trouvait dans l'atelier de Picasso. La toile cirée, structurée par des coups de brosse et une bande de peinture horizontale, représente-t-elle une nappe ou une assise de chaise ? Mais alors comment pourrait-elle être placée sur un guéridon ? A la verticale qui plus est ? Par l'intégration d'éléments réels dans l'œuvre, soulignant l'artifice de la verticalité du support pictural, Picasso remet en cause le système de représentation ayant cours dans l'art classique.

Au début des années 1960, il inspirera, par exemple, les « Tableaux-pièges » de l'artiste appartenant au mouvement du Nouveau Réalisme, Daniel Spoerri.