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Pablo Picasso, « Nu sur fond blanc », 1927, Huile sur toile, 130 x 97 cm, Musée national Picasso-Paris, MP102
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Pablo Picasso, « Nu sur fond blanc », 1927, Huile sur toile, 130 x 97 cm, Musée national Picasso-Paris, MP102

Chefs d'oeuvre

de la collection

Nu sur fond blanc

1927
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Pablo Picasso, « Nu sur fond blanc », 1927, Huile sur toile, 130 x 97 cm, Musée national Picasso-Paris, MP102
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Pablo Picasso, « Nu sur fond blanc », 1927, Huile sur toile, 130 x 97 cm, Musée national Picasso-Paris, MP102
Légende
Pablo Picasso, « Nu sur fond blanc », 1927, Huile sur toile, 130 x 97 cm, Musée national Picasso-Paris, MP102

La fréquentation des surréalistes influe sur l'œuvre de Picasso : les formes se font changeantes et inquiétantes, et les figures blanches qu'il peint dès 1926 semblent flotter dans les tableaux tels des êtres fantomatiques.

Ici, le personnage féminin, reconnaissable à ses seins pointus, est constitué à la fois d'angles saillants et de souples arabesques : reprenant la forme d'une « Figure » réalisée la même année, Picasso construit un corps en soulignant d'un épais trait noir le fond blanc de l'arrière-plan. Le chromatisme clair contraste en effet avec ce noir menaçant, renforcé par la figure difforme, presque monstrueuse, de ce nu.

Depuis sa rencontre avec Marie-Thérèse Walter, Picasso traverse une période tumultueuse dans sa relation avec sa femme Olga ; il présente ici une nudité agressive, comme en témoignent les cheveux hérissés et la longue bouche, sorte de vagina dentata.

L'influence des masques africains se fait sentir, mais c'est surtout la transition vers la sculpture qui s'annonce : ces traits noirs deviendront bientôt les « dessins dans l'espace » constituant les différentes études de « Figure » et du monument à Apollinaire, tels que les présentent le marchand Kahnweiler et le sculpteur Julio González, dans l'atelier duquel Picasso les réalisera.