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Pablo Picasso, « Violon », 1915, Fer-blanc découpé, plié, peint et fil de fer, 100 x 63,7 x 18 cm, Musée national Picasso-Paris, MP255
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Pablo Picasso, « Violon », 1915, Fer-blanc découpé, plié, peint et fil de fer, 100 x 63,7 x 18 cm, Musée national Picasso-Paris, MP255

Chefs d'oeuvre

de la collection

Violon

1915
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Pablo Picasso, « Violon », 1915, Fer-blanc découpé, plié, peint et fil de fer, 100 x 63,7 x 18 cm, Musée national Picasso-Paris, MP255
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Pablo Picasso, « Violon », 1915, Fer-blanc découpé, plié, peint et fil de fer, 100 x 63,7 x 18 cm, Musée national Picasso-Paris, MP255
Légende
Pablo Picasso, « Violon », 1915, Fer-blanc découpé, plié, peint et fil de fer, 100 x 63,7 x 18 cm, Musée national Picasso-Paris, MP255

Motifs majeurs au sein des recherches cubistes, les instruments de musique – essentiellement guitare et violon – apparaissent dans les papiers collés de Braque et de Picasso, avant de s'incarner en trois dimensions.

Depuis 1912, Picasso transpose dans la sculpture la « mise à plat » du réel, engagée auparavant dans la peinture et le dessin. La technique d'assemblage dérivée du collage utilise le papier, le carton et la tôle pour créer des tableaux-reliefs et des constructions tout en juxtaposition et superposition de plans. Les objets empruntés par Picasso prêtent leur identité, de façon plus ou moins évidente, à une recomposition autonome dans sa structure, sa matière et sa forme.

Le « Violon » de 1915 résulte d'un assemblage complexe, dont l'effet plastique est aussi puissant que paradoxal: la forme, homogène, y est dans le même temps totalement éclatée. Elaboré à partir d'un seul carré de tôle découpée et pliée, le volume est ouvert pour faire entrer l'espace au sein de la sculpture. La peinture teinte creux et reliefs dans un décalage de transparences et de contrastes. Plus de dix ans après, une « Guitare »  en fer-blanc sera à l'honneur dans le premier numéro de la « Révolution surréaliste » d'André Breton, comme un relais passé d'une avant-garde à l'autre.